S’aimer, c’est devenir son propre refuge

On parle beaucoup d’amour de soi. Comme si c’était une évidence. Comme si s’aimer allait de soi. On ne nous l' apprend pas !

Mais en réalité, s’aimer, ça s’apprend. Et souvent, ça commence par une décision. Celle de devenir, enfin, son propre bon parent.

Pas ce parent exigeant ou critique qu’on a parfois intériorisé. Non. Un parent doux, bienveillant, protecteur. Celui qui veille sur toi dans les tempêtes, qui te murmure que tu as le droit d’aller mal, que tu as aussi le droit d’aller bien. Celui qui prend soin de toi comme d’un enfant précieux, d’un amour qu’on chérit, ou d’un.e ami.e qu’on ne laisserait jamais tomber.

S’aimer, c’est un engagement. Une alliance avec soi-même. Et comme dans toute relation profonde, ça demande de la présence, de la constance, de la tendresse.Voici à quoi cela peut ressembler concrètement :

• Faire attention à ce qu’on consomme, pas seulement dans l’assiette, mais aussi dans nos pensées, nos lectures, nos écrans. Se nourrir de beau, de vrai, de bon.

• S’accorder ce dont on a envie, pas seulement ce qu’on "mérite". Parce que le plaisir, la douceur, ne sont pas des récompenses : ce sont des droits fondamentaux.

• Surveiller le stress, non pas pour le fuir, mais pour le reconnaître, le comprendre, l’apprivoiser. Savoir quand il faut ralentir.

• Faire preuve d’auto-compassion. Remplacer la voix qui juge par celle qui soutient. Se dire : "je fais de mon mieux", "je suis humain.e", "j’ai le droit de tomber et de me relever".

• Faire des choix depuis le cœur, pas depuis la peur, le devoir, ou le mental qui tourne en boucle. Apprendre à écouter cette petite voix calme et vraie à l’intérieur.

• Savoir dire non. Parce qu’un vrai "oui" ne peut exister que dans un espace où "non" est possible.

• Choisir les bonnes personnes autour de soi. Celles qui élèvent, qui résonnent avec notre énergie, qui respectent nos silences autant que nos élans.

• Dire oui au bonheur. Même si ça fait peur. Même si on n’en a pas l’habitude. Parce que oui, le bonheur, ça s’apprend aussi.

• Et surtout… se traiter avec amour. Avec patience. Avec respect. Comme on traiterait quelqu’un qu’on aime profondément.

S’aimer, ce n’est pas un état à atteindre. C’est un chemin. Parfois cahoteux, souvent lumineux.Mais c’est, sans doute, le plus beau des retours à la maison.

Christophe Fournier Desbonnet

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