couper les chaines qui nous retiennent de vivre mieux

La vie est riche, belle, mais parfois, nous choisissons de ne pas voir tout ce qu’elle a à offrir. Pendant 35 ans, j’ai traîné un boulet à mes pieds. Tout a commencé par un événement tragique : le viol que j’ai subi à l’âge de 11 ans. Ce souvenir, enfoui au plus profond de moi, a eu des conséquences dramatiques. Inconsciemment, je me suis empêché d’être pleinement heureux. Ce n’est pas une prise de conscience immédiate, comme se réveiller un matin en se disant : « Je me suis fait violer, donc je ne serai pas heureux. » Non, c’est un traumatisme insidieux qui nous prive d’accès au bonheur, comme si nous devions payer un prix pour ce que nous avons vécu. Notre vie devient bancale, et nous ne sommes jamais pleinement nous-mêmes.

Sans en avoir conscience, nous portons des mots lourds : honte, souillure, culpabilité. On avance malgré tout, on connaît parfois des moments de bonheur, mais jamais pleinement. Cette phrase de Camille Claudel résonne en moi : « Il y a toujours quelque chose d'absent qui me tourmente. » C’est exactement cela.

Un autre boulet que j’ai traîné est la dépendance affective. Là encore, on n’en a pas vraiment conscience. Avec un père absent qui ne m’aimait pas et une sœur handicapée mentale qui prenait toute la place, je suis parti dans la vie avec une valise presque vide d’amour. Au lieu de combler ce vide par moi-même, j’ai cherché désespérément quelqu’un pour m’aimer et me faire aimer. Cela m’a conduit à des relations toxiques, qu’elles soient amoureuses, amicales ou professionnelles. Jusqu’à ce que je sois détruit émotionnellement par un pervers narcissique, et que je réagisse avant d’en finir avec la vie.

Le point de rupture a été un burn-out, une collision finale avec toutes les casseroles et boulets que je traînais. Cette période a été d’une douleur extrême, et je ne la souhaite à personne. Mais elle m’a permis de travailler sur moi-même, grâce à mes thérapeutes. J’ai coupé les chaînes, appris à m’aimer, rallumé la lumière en moi qui n’était plus qu’une veilleuse. J’ai découvert des trésors enfouis en moi, des capacités immenses. Je suis devenu résilient et, en chemin, j’ai trouvé ma mission de vie : aider les autres à libérer leurs blessures.

👉À un moment, il faut se dire que le reste de notre vie doit être le meilleur. N’attendez pas, car le temps passe, et nous méritons tous une vie meilleure.

✨ Souriez à la vie, prenez votre destin en main

Christophe Fournier Desbonnet

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