comment le mensonge impacte la vie émotionnelle d’une personne
- chrystophefournier
- il y a 13 minutes
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Les gens ne se rendent pas compte que lorsqu’ils mentent, ils se mentent à eux-mêmes.
quand on ment, la conscience enregistre l’écart entre action et valeurs
mentir souvent conduit à se couper des propres émotions
1. Mécanismes émotionnels immédiats
Culpabilité et honte : quand on ment, la conscience enregistre l’écart entre action et valeurs — la honte cherche à cacher, la culpabilité pousse à réparer.
Anxiété : peur d’être découvert·e, vigilance permanente pour maintenir la cohérence des mensonges (épuisant mentalement).
Sentiment d’illégitimité : « je ne mérite pas d’être vu tel que je suis », donc besoin de masquer, avec perte d’estime de soi.
Désengagement émotionnel : mentir souvent conduit à se couper des propres émotions pour éviter la douleur (« fonctionner » au lieu de ressentir).
2. Effets sur la vie relationnelle et intime
Perte de confiance (chez l’autre) : même un petit mensonge peut faire vaciller la sécurité relationnelle.
Hypervigilance et paranoïa : la personne qui a été mentie devient méfiante, lit les signes partout, provoque distance ou conflits.
Cycle de compense : pour regagner de l’attention ou amour on ment davantage → renforce la dynamique toxique.
Faux liens affectifs : l’intimité fondée sur des mensonges n’autorise pas la vraie rencontre — la relation reste superficielle ou conflictuelle.
3. Impact sur l’identité et la cohérence intérieure
Dissonance cognitive : tension permanente entre ce que l’on est et ce que l’on montre ; fatigue psychique et troubles de l’attention.
Fragmentation du soi : quand on joue plusieurs rôles, on perd l’unité intérieure, difficulté à savoir « qui je suis vraiment ».
Auto-mensonge : mentir aux autres finit souvent par se retourner en mensonge à soi-même (minimisation, rationalisation), bloquant la croissance personnelle.
4. Conséquences somatiques et neurobiologiques
Stress chronique : maintien d’un état d’alerte → cortisol élevé → troubles du sommeil, de l’appétit, douleurs diffuses.
Émotions « coincées » : colère, tristesse ou peur non exprimées peuvent se somatiser (tensions, maux de ventre, fatigue).
5. À long terme : risques psychiques
Isolement : honte et peur de la découverte poussent à s’isoler.
Dépression et anxiété généralisée : le mensonge répété et l’auto-dépréciation épuisent les ressources émotionnelles.
Reproduction de schémas toxiques : si le mensonge a été appris (famille, relations), il peut se répéter et s’ancrer comme mode de survie.
6. Spécificités chez des personnes traumatisées / victimes de relations toxiques
Pour des personnes sortant d’une relation manipulatrice, le mensonge (de l’autre ou de soi) active la mémoire du danger : flashbacks, hypervigilance, sentiment d’imposture. Le mensonge peut relancer la honte et la croyance que « je ne peux pas être moi sans être blessé ».
7. Pistes et outils pratiques (concrets)
Travailler la conscience plutôt que la honte
Technique : inviter la personne à observer sans juger — « qu’est-ce que je ressens quand je cache ça ? »
CBT (TCC) : repérer pensées justifiant le mensonge → tester la réalité → restructurer.
ACT : clarification des valeurs (qu’est-ce qui compte vraiment ?) + accepter les émotions douloureuses sans fuir par le mensonge.
Travail corporel / hypnose / énergétique : libérer l’émotion coincée (utile si la personne somatise).
Réparation et responsabilité : exercices graduels pour dire la vérité en sécurité (préparer script, small-steps).
Exercice de “réconciliation intérieure” : écrire une lettre à la part qui a menti, lui offrir compassion et comprendre sa fonction (survie, protection).
Reconstruction de la confiance : petits engagements tenus, transparence progressive, rituels de vérification bienveillante.
8. Exercices pratiques rapides
Journal des vérités (5 min/jour) : noter 3 petites choses vraies que tu as dites aujourd’hui.
Script de vérité préparé : écrire une phrase simple pour dire la vérité (ex. « Je me suis protégé et je n’ai pas dit toute la vérité parce que j’avais peur. »). Répéter à voix haute.
Check somatique : quand l’envie de mentir arrive, respirer 6/6 pendant 1 minute, noter où ça coince dans le corps, puis choisir l’action la plus alignée (dire une micro-vérité, demander du temps, se taire honnêtement).
Exercice de réparation : planifier une petite action concrète pour réparer quand on a menti (corriger l’info, présenter des excuses sans dramatiser).
9. Que faire si la personne est en souffrance aiguë ?
Si honte, idées suicidaires, isolement sévère ou dissociation : orientation vers un suivi médical/psychiatrique urgent et soutien de crise. (Toujours proposer ressources locales si nécessaire.)
10. Conclusion synthétique
Le mensonge est d’abord une stratégie de protection à court terme qui, à force, mine la vie émotionnelle : il crée dissociation, honte, anxiété et empêche la réparation relationnelle. Le travail le plus puissant passe par la reconnaissance sans jugement, la remise en cohérence avec ses valeurs, et des petits gestes répétés qui reconstruisent la confiance — envers soi d’abord, puis envers les autres.
Vivre vrai, c’est possible.
De la survie à la vie.
Authentique • Humain • Respect • Bienveillance.
Psychopraticien Médium
Coach Hypnothérapeute

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