« Briser le silence : apprendre à s’affirmer après une enfance étouffée »
- chrystophefournier
- 29 nov.
- 3 min de lecture
L’affirmation de soi : un chemin qui commence tôt
L’affirmation de soi, c’est un vrai défi pour beaucoup d’entre nous. Et ce n’est pas un hasard : elle se construit très tôt, dans l’enfance, à partir des schémas familiaux, de ce que nous avons observé, entendu, intégré.
Nos premiers repères, ce sont nos parents.Notre premier modèle relationnel, notre premier amour, ce sont nos parents.
Ce sont eux que l’on voit, que l’on entend, que l’on ressent dès les premiers instants. Leur manière de communiquer, de poser des limites, d’exprimer leurs émotions — ou de ne pas le faire — devient le terrain sur lequel on se construit.
Quand l’enfance étouffe la parole
Si, enfant, on vous a répété :« tais-toi »,« ne fais pas de bruit »,« on ne répond pas »,« tu n’as pas ton mot à dire »,
…alors la base même de votre affirmation de soi s’est construite sur un malentendu : l’idée que votre voix n’a pas de place.
L’enfant apprend que sa parole dérange, que s’exprimer n’est pas bienvenu, que son point de vue n’est pas légitime.Plus tard, on dira de lui qu’il est timide, réservé, introverti…Alors qu’il s’agit souvent d’un conditionnement, pas d’une nature profonde.
Quand on vous colle l’étiquette « timide », « discret », « sensible », ces mots deviennent parfois une identité que l’on porte sans jamais la remettre en question.
Pourquoi ces traces restent-elles aussi profondes ?
Durant l’enfance et l’adolescence, les expériences marquantes s’inscrivent surtout dans la mémoire émotionnelle.Le cerveau rationnel — celui qui analyse, compare, nuance — n’est pas encore entièrement développé.
Alors tout ce que l’on vit s’imprime sous forme de :
sensations,
peurs,
réflexes,
croyances implicites,
mécanismes automatiques.
C’est pour ça qu’à l’âge adulte, on rejoue souvent les mêmes schémas sans s’en rendre compte. On reproduit ce qu’on a appris, tout simplement parce que c’est ce qu’on connaît.
Adulte… qu’est-ce que ça donne ?
Ces schémas deviennent des habitudes relationnelles :
On n’ose pas prendre la parole.
On a peur du jugement, de déranger, de décevoir.
On fuit les conflits, même lorsque nos besoins sont bafoués.
On minimise ce qu’on ressent.
On dit « oui » aux autres… et « non » à soi.
Je l’entends souvent en consultation :« J’ai peur de blesser »,« Je ne veux pas faire de vagues »,« Je préfère me taire ».
À force, on finit par s’éloigner de soi. Et ce manque d’affirmation nous conduit souvent vers des relations toxiques — professionnelles, amoureuses ou amicales. Le schéma se répète : on s’efface, on tolère, on encaisse… et on s’épuise.
Heureusement : rien n’est figé
En thérapie, on apprend à mettre des mots sur ces vieux schémas, à comprendre d’où ils viennent et comment ils fonctionnent. On travaille l’affirmation de soi en même temps que la confiance en soi — parce que les deux avancent ensemble.
On apprend à dire non, vraiment.
À se dire oui, sans culpabiliser.
À écouter ses besoins,
à se respecter,
à se positionner.
L’affirmation de soi n’est pas un trait réservé à quelques privilégiés. C’est une compétence. Ça s’apprend. Ça se cultive. Et souvent, il suffit d’un premier petit pas pour que tout le reste commence à s’aligner.
ⓒ Christophe Desbonnet
Vivre vrai, c’est possible.
De la survie à la vie.
Authentique • Humain • Respect • Bienveillance.
Psychopraticien Médium
Coach Hypnothérapeute





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