D'une demi vie à une vie épanouie
- chrystophefournier
- 2 févr.
- 2 min de lecture
Nous avons inconsciemment, ou même parfois consciemment, une propension à nous gâcher la vie, à ne pas être heureux, à un peu « fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve ».
J’avais 11 ans lorsque j’ai été victime d’un pédophile. De là en a découlé beaucoup de choses : la fin de l’enfance, le sentiment d’être sali à vie, marqué au fer rouge, et inconsciemment, la descente aux enfers. Ce trauma en a amené d’autres durant mon adolescence et ma vie d’adulte, me faisant répéter des schémas de victime… et aussi de coupable. Nous ne sommes alors plus vraiment dans la vie, dans la lumière, dans le bonheur total. Cela ne nous empêche pas de vivre, mais nous ne vivons pas vraiment… on survit. Nous ne sommes pas pleinement heureux.
Il a fallu un énième traumatisme, un burn-out, pour stopper tout cela. J’ai eu la chance de rencontrer une psychothérapeute hypnothérapeute qui m’a dit à l’époque :
« Monsieur, vous avez deux choix : soit nous travaillons sur le viol et aidons votre mental à l’accepter, soit nous faisons autre chose, mais tôt ou tard, vous vous reprendrez le mur en pleine face… »
J’ai choisi la première solution. Je m’en suis libéré. Adieu demi-trauma, bonjour la vie, avec ses défauts et ses qualités !
Aujourd’hui, à mon tour, j’accompagne des femmes victimes de viol, d’inceste, d’attouchements.
Le mécanisme est toujours le même : elles ne sont pas complètement épanouies dans leur vie. Elles ont eu des enfants, fondé une famille, mais elles ont un pied dans la vie et l’autre ailleurs. Incomplètes, elles naviguent tant bien que mal.
Les traumatismes, aussi durs soient-ils, conditionnent notre vie : perte d’estime de soi, de confiance en soi, d’amour de soi… Nous sommes dans un combat perpétuel, à la recherche de la perfection, car inconsciemment, nous nous considérons comme des sous-êtres humains. Et je pèse mes mots, car c’est souvent ce que j’entends en consultation.
Il n’y a pas de « petit » ou de « grand » trauma. Je le vois chaque jour avec toutes celles et ceux que j’accompagne.
La première étape est de prendre conscience que l’on ne peut plus continuer ainsi, que notre vie n’est pas épanouie.
La deuxième est de se dire STOP : je mérite mieux.
La troisième est de s’adresser à un thérapeute et d’entamer un travail sur soi. Déconstruire nos mécanismes, apprendre à s’aimer, travailler la confiance et l’estime de soi, se libérer… pour enfin vivre la plus belle partie de notre vie.
On s’en sort. Anne, que vous pouvez voir dans la vidéo ci-dessous, en est l’un des plus beaux exemples. Grâce à l’accompagnement, elle savoure aujourd’hui pleinement sa vie de femme et affronte les tempêtes avec brio.
Toi aussi, tu peux t’en sortir et vivre la meilleure partie de ta vie.Décide de prendre ton destin en main.
Christophe Fournier-Desbonnet

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