Le petit garçon, la vieille dame et l’arbre du Souffle un conte thérapeutique pour petit et grand ....
- chrystophefournier
- il y a 15 minutes
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Chaque matin, depuis sa fenêtre, un petit garçon observait une vieille dame.Tous les jours, à la même heure, elle quittait sa maison et marchait lentement vers un arbre, un peu plus loin sur le chemin.
La vieille dame était toute ridée. Elle portait un tablier blanc à fleurs vertes et s’appuyait sur une canne pour avancer. Chaque pas semblait difficile. Elle marchait lentement, manquant parfois de tomber.Le garçon ne comprenait pas.
Ce qui l’intriguait le plus, c’était le retour.Après être restée un moment près de l’arbre, la vieille dame repartait presque en courant, droite, souriante, pleine d’énergie.Et chaque matin, c’était pareil.
Un jour, alors qu’elle se rendait comme d’habitude vers l’arbre, la vieille dame trébucha et tomba.Le garçon, sans réfléchir, sortit de chez lui et courut l’aider à se relever.
— Merci, mon garçon, dit-elle doucement. Peux-tu m’aider à aller jusqu’à mon arbre ?
— Bien sûr, grand-mère… mais que vas-tu faire là-bas ? Tu n’as pas l’air en forme.
Elle sourit.— Tu verras.
Ils avancèrent lentement. La vieille dame s’appuyait sur sa canne et sur le bras du garçon, qui boitait lui aussi, car une de ses jambes était plus courte que l’autre.
Arrivés devant l’arbre, la vieille dame laissa tomber sa canne.Elle se colla contre le tronc, l’enlaça, puis se mit à chanter.Ensuite, elle parla à l’arbre, comme à un vieil ami.
Le garçon observa en silence.
Après un long moment, la vieille dame se détacha de l’arbre.Le garçon la regarda, stupéfait : elle semblait transformée. Droite, lumineuse, pleine de force.
— Grand-mère… c’est un arbre magique ! Dis-moi ce qu’il fait !
Elle rit doucement.— Mon petit garçon, il ne fait rien. Il est là, depuis des centaines d’années. C’est juste un arbre, avec ses grandes branches et ses feuilles.
— Mais je t’ai vu ! Tu reviens toujours en pleine forme. Alors il est magique, dis-moi le secret !
— Il n’y a pas de secret, répondit-elle.C’est l’arbre que j’ai choisi. C’est ici que mon mari m’a demandé de l’épouser.Je chante pour le remercier du cadeau d’être en vie. À mon âge, tu sais, c’est déjà beaucoup… j’ai 98 ans.
Elle posa sa main sur le tronc.— Je remercie la vie, la terre et le ciel. Ses racines sont connectées au cœur de la terre, et ses branches au ciel.Je lui confie mes soucis, mes espoirs. Je lui demande de veiller sur ceux que j’aime.
— Est-ce que je peux essayer, grand-mère ?
— Oui, bien sûr. Mais avant, tu dois chanter.C’est le respect de l’univers, des éléments… et de toi-même.
Le garçon chanta avec elle.Puis il se colla à l’arbre, comme pour lui faire un câlin, et lui confia ses difficultés : sa jambe plus courte, les moqueries des autres enfants, sa solitude.Il demanda simplement que sa nouvelle amie reste en vie le plus longtemps possible.
Quand il eut terminé, il remercia l’arbre.
— Mais… il ne se passe rien, grand-mère. Je n’ai rien ressenti.
— Attends, mon garçon. Tu n’as pas besoin de ressentir pour que quelque chose se passe.Si tu attends un miracle, il ne viendra pas.Tu es le miracle.
Elle le regarda avec tendresse.— Regarde : je suis tombée, et tu es venu m’aider, sans que je ne demande rien.
À cet instant, le garçon s’approcha d’elle et s’écria :— Regarde, grand-mère ! Je ne boite plus !
Il se mit à sauter de joie.
— Puis-je te faire un câlin ? Je n’ai pas de grand-mère…
— Bien sûr, mon petit garçon.
Ils reprirent ensemble le chemin du retour.La vieille dame marchait fièrement.Le garçon sautillait, heureux.
Devant sa maison, le garçon vit son père l’attendre, un petit chiot dans les bras.Il embrassa la vieille dame.
— N’oublie jamais, lui dit-elle, le respect de la terre et du ciel…
— Tiens, mon garçon, dit son père. J’ai trouvé ce chiot cette nuit au travail.Je t’ai vu aider la grand-mère. Je sais que tu prendras soin de lui. Je suis fier de toi.
Le garçon pleurait de joie.— Regarde papa, je ne boite plus !Maintenant j’ai deux amis : la grand-mère… et le chien. Je vais l’appeler Toby.
Et ainsi, chaque matin, le petit garçon, la vieille dame et le chiot allaient ensemble jusqu’à l’arbre.Ils y déposaient leurs joies, leurs peines et leurs espoirs.
L’arbre transmettait à la terre, au ciel… et un peu de magie au garçon.
Cette magie s’appelle l’ancrage, le respect et le lâcher-prise.Et la morale de l’histoire est simple :en aidant avec le cœur, on récolte des miracles.
Vivre vrai, c’est possible.
De la survie à la vie.
Accompagnateur de transformation
et de renaissance intérieure
Psy-Médium






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