🧠 La culpabilité : moteur ou frein du comportement
- chrystophefournier
- 12 sept.
- 2 min de lecture

1. Comportements réparateurs
La culpabilité pousse souvent à réparer ce qui est perçu comme une faute :
S’excuser, compenser, aider davantage.
Se suradapter aux autres pour "se faire pardonner".
Se sacrifier ou s’effacer pour rétablir un équilibre moral.
Ce mécanisme peut être sain… mais devient problématique quand la faute est imaginaire ou intériorisée depuis l’enfance.
2. Auto-punition et sabotage
Chez certaines personnes, la culpabilité entraîne des comportements d’auto-punition :
Se priver de plaisir ou de réussite.
Saboter ses relations ou ses projets.
Se critiquer en boucle, entretenir une image négative de soi.
C’est comme si elles disaient : "Je ne mérite pas mieux."
3. Inhibition et évitement
La culpabilité peut aussi inhiber l’action :
Ne pas oser dire non, poser des limites, s’affirmer.
Éviter les situations où l’on pourrait "faire du mal" ou "prendre trop de place".
Se taire pour ne pas être "comme les parents violents".
Cela crée une forme de paralysie émotionnelle, où chaque geste est filtré par la peur de blesser ou de transgresser.
4. Hypervigilance morale
Certaines personnes deviennent obsédées par le bien et le mal :
Elles analysent chaque mot, chaque geste.
Elles cherchent à être irréprochables.
Elles vivent dans une tension constante, comme si elles marchaient sur des œufs.
Ce perfectionnisme moral est souvent le reflet d’un environnement où l’erreur était punie sévèrement.
En thérapie : transformer la culpabilité en conscience
Le rôle du thérapeute est d’aider à :
Identifier les sources de culpabilité (réelles ou induites).
Distinguer responsabilité et blâme.
Réhabiliter le droit à l’erreur, au plaisir, à l’affirmation de soi.
La culpabilité ne disparaît pas du jour au lendemain. Mais elle peut être transformée. D’un poison, elle peut devenir un signal. D’un poids, elle peut devenir un levier.
en voir plus : https://youtu.be/AAPNmrwimfo
Christophe Desbonnet
.png)



Commentaires