Choisir la vie plutôt que la survie : l'urgence de soigner nos blessures
- chrystophefournier
- 5 juin
- 3 min de lecture
Je suis toujours profondément touché par les parcours des personnes que j’accompagne. Émerveillé, même. Émerveillé par leur courage, par cette volonté farouche de dire stop. De donner un grand coup de pied dans la fourmilière pour faire enfin de la place à la vie. De venir soigner ce qui fait mal, ce qui entrave, ce qui empêche d’avancer.
Ce qui me frappe, c’est que ces personnes portent en elles les mêmes blessures que j’ai moi-même portées. Des histoires différentes, mais des douleurs semblables. Pourtant, à chaque fois, je retrouve cette force de survie, cette étincelle, ce besoin vital de dire :« Je ne veux plus subir. Aidez-moi à transformer tout ça. »
Je pense à cette jeune femme de 20 ans qui, lors de notre première séance, m’a dit avec une maturité bouleversante :« Je refuse de continuer comme ça. Je veux changer. Je veux vivre. »
Parce que oui, tant que l’on porte nos blessures non soignées, on ne vit pas vraiment.On survit.
Les conséquences invisibles… mais bien réelles
Ce que beaucoup ignorent, c’est que ne pas traiter ses traumatismes, même les plus "petits", a des répercussions profondes et durables. Il n’y a pas de hiérarchie dans la douleur : un traumatisme n’a pas besoin d’être spectaculaire pour faire des ravages.
👉 Difficulté à faire confiance ou à s’engager, par exemple, chez cette femme qui, après une trahison dans l’enfance, repousse inconsciemment toute forme d’intimité.
👉 Angoisses chroniques, comme ce jeune homme qui, sans raison apparente, est toujours en hypervigilance, le corps tendu, incapable de se détendre. Son système nerveux, resté bloqué en "mode alerte", n’a jamais intégré que le danger est passé.
👉 Besoin de tout contrôler, souvent chez ceux qui ont grandi dans l’instabilité ou l’imprévisible, et qui reproduisent cela en surinvestissant le travail, les routines, ou en fuyant l’imprévu.
👉 Relations toxiques à répétition, chez celles et ceux qui, sans le vouloir, cherchent à recréer ce qu’ils connaissent : le manque, le rejet, la violence déguisée en amour.
👉 Honte permanente, parfois sourde, tenace, qui pousse à se dévaloriser sans cesse, à ne pas demander d’aide, à ne pas croire qu’on mérite mieux.
👉 Fatigue émotionnelle constante, liée à ce poids invisible que l’on traîne depuis l’enfance, comme une charge sur les épaules qu’on a oubliée… mais qui continue à peser.
Et tout cela peut devenir un mode de fonctionnement, tellement ancré qu'on finit par penser que c’est normal.
De la maltraitance subie à l’auto-maltraitance
Ce que nous n’avons pas guéri, nous le recyclons. Souvent, sans même nous en rendre compte, nous perpétuons la maltraitance que nous avons subie… contre nous-mêmes.
Cela prend la forme d’une voix intérieure qui juge tout ce qu’on fait. Ou de choix de vie qui ne nous respectent pas. De relations dans lesquelles on s’éteint. De douleurs physiques chroniques qu’aucun médecin n’explique.
Se choisir, un acte révolutionnaire
Se choisir, c’est un bouleversement intérieur. C’est refuser de continuer à porter ce qui ne nous appartient plus. C’est reconnaître que même si ce n’était pas de notre faute, c’est notre responsabilité aujourd’hui de guérir.
Et il faut du courage pour ça. Parce qu’on ne nous a pas appris à nous aimer. On ne nous a pas appris à écouter nos émotions, à prendre soin de notre monde intérieur. Bien souvent, on nous a appris à faire comme si de rien n’était.
Mais faire comme si ne soigne rien. Cela ne fait que retarder l’inévitable : un mal-être de plus en plus sourd, des relations de plus en plus compliquées, une vie de plus en plus éloignée de soi.
Et si c’était le bon moment ?
Tu as le droit d’aller bien. Tu as le droit d’apprendre à te traiter avec douceur. Tu as le droit de guérir, même si on t’a dit que tu exagérais, même si tu penses que "ça aurait pu être pire".
Prendre soin de soi, c’est un acte d’amour. Un engagement envers sa propre vie. Ce n’est pas de l’égoïsme. C’est de la responsabilité.
Alors si quelque chose en toi te pousse à bouger, à changer, à guérir… écoute cette voix. Ce n’est pas un caprice. C’est ta vie qui t’appelle.
Christophe Fournier Desbonnet
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