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Faire le deuil d’une relation toxique : un chemin vers soi

Lorsqu’on a été victime d’une relation toxique — qu’elle soit amoureuse, familiale ou professionnelle — un véritable travail de deuil s’impose. Un deuil multiple, profond, parfois confus.

Parce que lorsqu’on réalise qu’on a vécu dans la toxicité, il ne s’agit pas simplement de tourner la page. Il faut faire le deuil de plusieurs choses à la fois :

  • Le deuil de la relation elle-même. Car oui, on y a mis de l’amour. On a cru, espéré, donné.

  • Le deuil de la personne qu’on a été pendant cette relation, souvent méconnaissable, soumise, effacée, dissociée de ses propres besoins.

  • Le deuil de ce qu’on aurait voulu vivre : une relation saine, aimante, réciproque.

  • Le deuil du retour d’amour qu’on a tant attendu, parfois même en acceptant l’inacceptable. Et c’est peut-être là le plus douloureux : avoir su, au fond de soi, que ce n’était pas ce qu’on voulait, mais y être resté malgré tout.

Ce processus de deuil est aussi profondément lié à une libération de la culpabilité. Beaucoup de mes patientes me disent :« Je me sens coupable… coupable d’avoir accepté, de ne pas avoir dit non, de ne pas avoir fui plus tôt. »

Et cette culpabilité est d’autant plus forte lorsqu’elle remonte à l’enfance.Je me souviens d’une patiente qui me confiait :« Je me sens coupable de ne pas avoir parlé, de ne pas avoir dénoncé la violence de ma mère. »Puis, dans un moment de lucidité et d’émotion, elle ajouta :« Mais j’étais une enfant… »

Et c’est bien cela qu’il faut rappeler : en tant qu’enfant, on n’a ni les mots, ni les moyens, ni la légitimité de dire « stop ». Face à un parent défaillant — qu’il soit toxique, narcissique, absent ou maltraitant — l’enfant développe des trésors d’adaptation. Il cherche à survivre. Et pour cela, il idéalisera souvent le parent, pour garder un minimum de sécurité psychique.

Une autre patiente me disait :« Non, ma mère n’était pas toxique… On n’a jamais manqué de rien, on avait un toit, à manger. »Mais en travaillant ensemble, elle a fini par voir qu’elle avait subi de la maltraitance psychologique. Car l’abus ne se voit pas toujours. Il peut être froid, silencieux, insidieux.

Dans mon approche, il ne s’agit pas de diaboliser les parents toxiques ni d’accuser pour accuser. Je cherche à dédramatiser sans minimiser. Certains comportements sont certes destructeurs, mais ils ne sont pas toujours intentionnels. Un pervers narcissique, par exemple, est une personne en grande souffrance. Et de nombreuses personnes toxiques n’auraient tout simplement pas dû avoir d’enfant, car elles ne disposent pas de l’instinct maternel ou de la maturité affective nécessaire.

Cela n’excuse en rien la maltraitance. Mais cela permet de comprendre que derrière certains comportements parentaux se cachent des failles psychologiques profondes, souvent non traitées.

Le travail que je propose est un démontage doux mais lucide de ces mécanismes. Je guide mes patient(e)s vers une réappropriation de soi. Je leur apprends à s’aimer, à poser leurs limites, à devenir leur propre "bon parent". Celui ou celle qui protège, soutient, rassure.

C’est un chemin. Parfois long, souvent inconfortable. Mais ô combien libérateur.

Christophe Fournier Desbonnet

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Il est temps de sortir de l’ombre des relations toxiques… pour revenir à la lumière de qui vous êtes vraiment.

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