Sortir des relations toxiques : le pouvoir de naitre à nouveau

chrystophefournier
26 juil.
2 min de lecture

Il y a dix ans, jour pour jour, je mettais fin à six années d’une relation toxique.

Je reprenais mon pouvoir, je reprenais ma vie en main, après six ans de maltraitance psychique.

C’est la relation qui m’a le plus profondément marqué. Il m’a fallu du temps pour m’extirper des filets de cette emprise. Pendant ces années, j’étais sans cesse rabaissé : pas assez ceci, trop cela, tu es nul, tu ne sers à rien, tu peux crever, on s’en fout de ta gueule. Autour de moi, le vide. La manipulation. L’isolement.

Et puis un jour, on se réveille.

On se choisit.

On dit stop.

Mais on ne dit pas seulement "stop".

Quitter une relation toxique, ce n’est que le début.

Après, il y a ce vide qu’on découvre en soi. Il faut apprendre à l’habiter.

Sortir de ce type de relation demande du courage, mais aussi du temps pour soi, une vraie pause, surtout dans la sphère amoureuse. Si l’on ne fait rien, si l’on ne comprend pas les mécanismes à l’œuvre, on finit par retomber dans les bras d’une autre personne toxique, et l’histoire recommence. Encore.

Il faut analyser cette relation, comprendre pourquoi elle a eu lieu, pourquoi on l’a acceptée.

Très souvent, au cœur de tout cela, il y a la dépendance affective.

Le manque de respect de soi.

L’illusion qu’en étant aimé, on finira par s’aimer soi-même.

Mais non. L’amour ne fonctionne pas à l’envers.

Mettre fin à une relation toxique, c’est se retrouver face à soi-même, et au début, ça fait peur.

C’est plonger dans ce qui n’a jamais été regardé. C’est apprendre à s’aimer vraiment.

L’amour véritable commence là : en soi. Pas dans les mains de l’autre.

L’autre ne devrait être qu’une cerise sur le gâteau. Et ce gâteau, c’est nous. C’est moi.

Aujourd’hui, dix ans plus tard, je regarde ce chemin parcouru avec gratitude.

Oui, cette relation m’a fait mal. Mais elle m’a aussi réveillé.

Elle m’a obligé à aller à la rencontre du vrai Christophe.